Parti Communiste Vietnamien PCVN

 

Assassinats (liste non exhaustive provisoire)

Fortune

Instruments

bonzes et prêtres étatiques, nationalisés (quốc doanh), compagnons de route, écrivassiers à gages, organisations de masse, pionniers....

école des hauts cadres nAQ, Hoc-viên Chinh-tri quôc-gia Hô Chi Minh, duong Nguyên Phong Sac, quân Câu Giây, Hà Nôi 

propagande : quotidien Nhân Dân (le Peuple), Hàng Trông, quân Hoàn Kiêm, Hà Nôi

répression, surveillance... : Công An (Police, Sécurité Publique), Bô Công-an, sô 44 Yêt Kiêu, quân Hoàn Kiêm, Hà Nôi,...

Organisation du PCVN

Siège du PCVN, sô 4 Nguyên Canh Chân, quân Ba Ðinh, Hà Nôi, processus de décision

Tortures

 

Assassinats  (liste non exhaustive provisoire)

(critères d'inclusion : personnalités, détenus très malades de camps de concentration rendus par les communistes à la famille pour mourir à leur domicile; ne sont pas inclus les charniers, les massacres collectifs, les 700,000 paysans tués pendant la Réforme Agraire, paysans révoltés sauvagement réprimés de Quynh Luu, 180 catholiques brûlés vifs dans l'église d'un village de la province Thai Bình et ceux massacrés par Ðông Sy Nguyên dans les villages de la province de Quang Binh, 5,000 habitants de Huê enterrés vivants,....). Le communisme est la voie la plus sanglante pour atteindre le capitalisme encore très lointain.

Alterkoster, Discher, Krainick, docteurs en médecine allemands (RFA) exécutés à Huê 1968

Brink hotel , attentat suicide par camion chargé de plastic, avant ceux de Beyrouth, Nairobi, Dar-es-Salaam

Bùi Quang Chiêu. Trân Van Giàu réfugié à Cho Ðêm le 22 septembre avec son gouvernement a fait liquider par le nommé Hai Râu préalablement bourré d'alcool les constitutionnalistes Bùi Quang Chiêu et Duong Van Giao ainsi que l'ancien trotskiste Huynh Van Phuong

communistes révisionnistes morts en prison, voir Nguyên Minh Cân, Trân Thu, Vu Thu Hien

Cung Ðinh Vân, mandarin chef de petite province Phu Tho, le cadavre est suspendu sur un arbre dans la forêt de Thai Nguyên

Duong Bach Mai, ex stalinien, révisionniste, empoisonné par ses camarades lors d'un cocktail

Duong Hùng Cuong, journaliste

Duong Van Giao, L'Indochine pendant la guerre 1914 - 1918 thèse de droit Paris 1925, avocat.

Ðàm Duy Huyên, mandarin chef de petite province Hà Nam

Dewey Peter, colonel américain de l'OSS, est abattu. Il est arrivé le 2 pour diriger le rapatriement des prisonniers de guerre américains détenus par les Japonais. On  ne retrouvera pas son corps, qui est probablement jeté dans un puits.

Dom Urbain, bénédictin français, enterré vivant dans les environs de Huê

Ðang Kim Giang, général de division nord-vietnamien, révisionniste

Ðô Ðình Ðao (VNQDÐ), empoisonné par Luu Thi Yên Thuy An (cf Ta Ty)

Ðô Mông Hai (Phuc Viêt)

Heyraud (cité Héraud Paul ?), rue Trân Khac Chân, Xóm Chùa, quartier excentrique de Tân Ðinh, le 25 septembre 1945, de nombreux cadavres de civils français, tous âgés et sexes confondus, affreusement mutilés; il y a 450 morts et disparus. C'est l'oeuvre de la pègre de Tô Ký recrutée par le Viêt Minh. (Ngô Van Xuyêt). Comme lors du massacre de la cité Heyraud, la tuerie (dont les Eurasiens sont les principales victimes) s'accompagne parfois de mutilations. "A la Sûreté, j'ai pu voir la documentation photographique atroce, qui avait été réunie pendant ces jours tragiques : des mutilations sexuelles, un foie enfoncé dans une bouche, un panier de bambou plein de seins de femmes, des poignards plantés dans les yeux", témoigne R. Guillain (Orient extrême, Arléa / Le Seuil, 1986)

Hinh Thai Thông, avocat. On découvrira son corps en 1951 en même temps que celui de l'éphémère Hô Van Ngà dans un charnier d'une centaine de suppliciés à Quon Long (Cho Gao - My Tho)

Hô Huu Tuong (1910 - 1980). En 1977, deux ans après la prise de Sàigòn par les troupes du Nord, Hô Huu Tuong est interné dans un "camp de rééducation"; il en sort en 1980 pour mourir sur le seuil de la maison.

Hô Van Ngà sera arrêté en octobre par l'agent du Guépéou Nguyên Van Trân. A propos du leader du Front national uni Hô Van Ngà, que son Guépéou a exécuté, Trân Van Giàu - interrogé par l'historien Héméry Daniel en 1979 - poussera le cynisme jusqu'à déclarer que Hô Van Ngà était de ses amis : "C'étaient avant tout des nationalistes. Ce n'étaient pas des vendus, c'étaient des hommes propres" !

Hô Vinh Ky, docteur en médecine

Hoàng Pham Trân Nhuong Tông, écrivain

Hoàng Thuy Nam, colonel

Hoàng Van Thai (Hoàng Van Xiêm, Tây An, Tiên Hai, Thai Binh 1915 - Hà Nôi 1986), Lê Trong Tân (Lê Trong Tô, Yên Nghia, Hoài Ðuc, Hà Tây 1914 - Hà Nôi 1986), généraux communistes assassinés par ses pairs (Van Tiên Dung ?)

Huê (charniers de Huê 1968, 5,000 habitants de Huê, un bénédictin français enterrés vivants et trois médecins allemands exécutés)

Huynh Phu Sô (Phât giao Hòa Hao) fut jugé et exécuté par le Comité central du Nam Bô le 16 avril 1947 dans un guet-apens organisé par Nguyên Bình.

Huynh Van Phuong (1906 - 1945)

Luong Duc Thiêp ( ? Thanh Hoa - 1945). Fils d'un sergent-interprète du 4è régiment tonkinois. Devant le développement autonome du mouvement révolutionnaire ouvrier et paysan hors de l'emprise du Viêt-Minh, Hô Chi Minh ordonne l'arrestation du groupe. Ainsi Luong Duc Thiêp, Quan thuong Hào, tout juste libéré du bagne de Son La, et les autres furent-ils emmenés et tous exécutés.

Luu Quang Vu, dramaturge, accident de voiture

Ly Ðông A (Ðai Viêt Duy Dân) (Nguyên Huu Thành, 1920 làng Yên Lâp, huyên Bình Lôc, tinh Hà Nam - 1946 Hòa Bình)

mò tôm "pêche aux crevettes". En Cochinchine, le Viêt-Minh traitaient les partisans de l'autre camp de la manière suivante : ils les attachaient les uns aux autres comme des troncs d'arbres et les jetaient dans le Mékong, où ils se noyaient lentement en dérivant jusqu'à la mer. Ce procédé était dénommé la "pêche aux crevettes". Mais le mythe du "bon vieil oncle Hô" était si bien établi qu'il a pu survivre jusqu'à aujourd'hui sans contestation. Fall B., Les deux Viêt-Nam, Payot Paris 1967, p. 123-124. 

Autres variantes du mò tôm (chercher à tâtons des crevettes) des communistes : la victime est attachée à un bloc de pierre ou enfermée dans un sac en lin (pour contenir le riz) comme fut le cas de l'écrivain Trân Khanh Giu Khai Hung ou dans une cage en bambou (pour transporter les chiens et les porcs) comme fut le sort de l'écrivain Lan Khai et jetée dans une rivière (Phan Van Hùm), un fleuve ou à la mer.

Nguyên Hoat, Hiêu Chân, journaliste

Nguyên Lan Khai, Lan Khai, écrivain

Ngô Ðinh Khôi, frère du président Ngô Ðình Diêm

Nguyên Kim Ðiên (1968 - 1988) archevêque de Huê, empoisonné (d'après le révérend Nguyên Van Ly)

Nguyên Manh Côn, écrivain

Nguyên Ngoc Huy, cardiologue, recteur de l'université, accident de voiture

Nguyên Ngoc Son (VNQDD) (Trèm Ve)

Nguyên Thê Nghiêp (VNQDD) (Trèm Ve)

Nguyên thi Ngoc Suong, docteur en médecine

Nguyên Triêu Luât, écrivain

Nguyên Van Bông, professeur de l'ENA

Nguyên Van Sâm (1898 - 1947). En septembre 1947, l'ancien directeur du Flambeau d'Annam, le constitutionnaliste Nguyên Van Sâm périt dans un bus sous les coups des comités d'assassinat de Nguyên Bình. Nguyên Van Sâm tente de regrouper les formations  nationalistes indépendantes du Viêt Minh en un Nouveau Front national uni.

Nguyên Van Sô (1905 Cholon - 1945 Thu Dâu Môt). Duong Bach Mai fait arrêter Nguyên Van So, Phan Van Chanh et Trân Van Thach. Ils sont fusillés à Kiên An (Bên Suc, Thu Dâu Môt) lors de l'assaut Gurkha contre cette province, en même temps qu'une trentaine d'autres détenus

Pham Giao, fils de Pham Quynh

Pham Ngoc Chi (1909 - 1988), évêque de Ðà Nang

Pham Quynh (1892 Hànôi - 1945 làng Hiên Si, tinh Thua Thiên), ancien premier ministre. Accusé d'être un Viêt gian (traître), il est emmené avec Ngô Dình Khôi jusqu'au fond d'une forêt, où l'on leur casse le crâne à coups de pelle et de pioche

Pham Van Chanh (1906 Bình Truoc, Biên Hòa - 1945)

Pham Van Son, historien, mort de la lèpre en 1980 dans le camp de concentration Tân Lâp (province de Vinh Phu)

Pham Van Hoa (1922 - 1987), évêque de Quy Nhon

Phan Huy Quat, ex premier ministre civil du Viêtnam du Sud, mort dans la prison de Chi Hòa de Sàigòn

Phan van Hùm (1902 An Thành, Thu Dâu Môt - 1945) sera liquidé tout aussi froidement en octobre 1945 avec d'autres prisonniers politiques à Song Lòng Son (sur la ligne du Trans-indochinois entre Phan Thiêt et Tour Chàm à 232 Km de Biên Hoà); leurs corps furent jetés dans la rivière.

Ta Thu Thâu (1906 Tân Bình, Long Xuyên - 1945 Quang Ngai) repartit vers le Sud dès la capitulation japonaise. Il s'arrêtera à Quang Ngai, où il devait rencontrer des camarades, et c'est dans cette région qu'il sera assassiné en septembre par les partisans de Hô Chi Minh, comme le furent les sympathisants et militants chez qui il était descendu, l'équipe du typographe Luong Duc Thiêp et dans la prison du Bac Kan, l'instituteur Trân Tiên Chinh torturé à mort.

Thich Ðai Hai (-1946 tinh Bac Ninh), bonze

Thich Ðuc Hai (-1945 làng Bat, phu Ung Hoa, tinh Hà Ðông), bonze

Thich Thanh Quyêt (-1954 Trà Lu Trung, phu Xuan Truong, tinh Nam Ðinh), bonze

Trân Anh, professeur de médecine

Trân Khanh Giu, Khai Hung, écrivain, enfermé dans un sac en lin (de riz) et jeté dans la rivière Ninh Co (province de Nam Dinh)

Trân Van Thach (1903 Cholon - 1945 Thu Dâu Môt)

Trân Van Tuyên, avocat

Trân Van Van, président de l'Assemblée (père du révolutionnaire Trân Van Ba) assassiné par le communiste Trân Hoàng Sinh (1944 âp Muoi Lon, xa Tân Hôi, huyên Cu Chi, TPHCM - )

Tricoire. Le père Tricoire, le bienveillant aumônier de la prison, est poignardé et achevé d'un coup de révolver sur le parvis de la cathédrale de Sàigòn

Truong Ðinh Dzu, avocat, compagnon de route, mort au camp de rééducation

Truong Dinh Tri, docteur en médecine

Truong Tu Anh (Ðai Viêt Quôc Dân Ðang) (Truong Khanh, 1914 xa My Thành, tông Hòa Lac, phu Tuy Hòa, tinh Sông Câu hay Phu Yên - 1946 Hà Ðông)

Tu Chung, Vu Manh Son Nhât Huy, journaliste

Tuê Chiêu (Thanh Hoa), bonze

Vu Hoàng Chuong, poète

Vu Van An, entrepreneur

 

 

Fortune

Banque nationale du Viêtnam du Sud : Dès que je (Bùi Tin) sus qu'il y avait toujours 16 tonnes d'or à Sàigòn, j'informai Hànôi par télégramme. Deux jours plus tard, deux fonctionnaires arrivèrent du Nord pour prendre les choses en main. Nguyên Van Hao pensait que sagement investies dans les banques internationales ces réserves pourraient contribuer au financement de la reconstruction du Viêtnam. Mais sa proposition fut rejetée, sous prétexte qu'elle était d'inspiration capitaliste. Deux ans plus tard en 1977 j'eus l'occasion de demander à Truong Chinh ce que cet or était devenu. Il me répondit que la plus grande partie avait servi à faire face à différentes urgences et qu'il ne restait pratiquement plus rien.

Boat people : plus d'un demi-million de personnes furent amenées à quitter le pays. Le ministre de l'Intérieur donna son feu vert à ce qui fut connu comme le "Plan n° 2" et qui permettait aux autorités de mettre la main sur les biens des boat people. Leur maison était attribuée aux membres de la "nouvelle classe" au pouvoir. Leur exode fut organisé de manière à ce qu'ils  apportent tous une contribution en or au Trésor. Chaque candidat au départ devait payer de 3 à 5 taels d'or, sans que lui soit délivré aucun reçu. Mais dans la province de Biên Hòa, le montant était de plus du double. Cette province avait également organisé l'interception des gens à leur point de départ, où on les dépouillait de tout l'or, de l'argent, des bijoux ou des dollars, qu'ils pouvaient encore avoir sur eux. Les véhicules, qu'ils avaient l'intention de laisser à des parents ou à des amis, étaient confisqués.

Ainsi avec les boat people les comnunistes ont trouvé leurs "vaches à lait". Le professeur parisien Bùi Xuân Quang a calculé que ce trafic, qui a duré 20 ans de 1975 à 1995, avait rapporté au Trésor vietnamien quelque 25 tonnes d'or. Autant d'or que l'on a pu voir apparaître sur les marchés financiers occidentaux sous la forme de lingots portant l'estampille du Viêt Nam. Destiné principalement au remboursement des dettes contractées auprès de l'URSS et les démocraties populaires et aux achats d'armement, ce magot se serait monté entre 1979 et 1983 à environ $ 2 milliards et demi de dollars.

Ðô Muoi (Nguyên Công). Au début de 1999, Ðô Muoi a fait un don d'environ un million de dollars au bénéfice des écoles secondaires. D'où vient cet argent ? S'agit-il de pots de vin d'entreprises de travaux publics ? Un certain nombre de députés ont posé la question, et ils ont profité pour réclamer la transparence sur tous les fonds, que les dignitaires du régime ont pu recevoir de l'étranger. Cette affaire fait beaucoup de bruit à Hànôi. Mais Ðô Muoi garde un silence assourdissant.

FEER. Toujours parfaitement informé, le magazine de Hongkong, Far Eastern Economic Review, croit savoir en novembre 1997, que le Viêt Nam compte alors parmi les membres du Parti 1000 personnes possédant chacune de 500 millions à 1 milliard de dollars. En 1995, un fonctionnaire de la chambre de commerce américano-vietnamienne révèle que l'on peut évaluer le capital du Parti lui-même à 20 milliards de dollars.

 

 

Instruments

Propagande : Nhân Dân (Le Peuple), journal du Parti communiste vietnamien (tirage : 180.000 exemplaires, site internet en anglais et en vietnamien : http://www.nhandan.org.vn )

http://www.cpv.org.vn/index.html 

Travail des Sciences et de l'Education, Công tác khoa giáo,

Agitation et Propagande auprès du peuple, Dân vn,

Histoire du Parti, Lich s đảng,

Théorie Politique, Lý lun chính tr,

Idéologie et Culture, Tư tưởng vǎn hóa,

Construction du Parti, Xây dng đảng

Répression, Surveillance... : Công An (Police, Sécurité Publique), Bô Công-an, sô 44 Yêt Kiêu, quân Hoàn Kiêm, Hà Nôi

 

 

 

hanoi_nguyencanhchan.jpg (65624 octets) siege_du_comite_central_du_pcvn.jpg (146394 octets) hanoi_lyceesarraut.jpg (91175 octets)

Trung Nam Hai (Zhong Nan Hai), 4 Nguyên Canh Chân, quân Ba Ðinh, Hà Nôi (Trân Ðô, sic)

Siège du PCVN, processus de décision

Le siège du Comité central du Parti se trouvait place Ba Ðình dans l'ancienne école Albert Sarraut. Le Bureau politique et le Secrétaire du Parti y disposaient d'une grande salle de réunion. Mais les membres du Bureau politique continuaient  à travailler chez eux, et leurs domiciles étaient souvent éloignés les uns des autres. Ils disposaient chacun d'une villa agrandie pour loger leur famille, leurs bureaux, leurs secrétaires, leurs chauffeurs et les membres du service de sécurité. Là travaillaient en général entre 6 et 12 personnes. Il y avait un chef de cabinet et son adjoint, un secrétaire officiel, un autre chargé des rendez-vous et des activités, et d'autres pour la correspondance, la presse, l'économie et les affaires étrangères. Il y avait également un photographe personnel, un majordome responsable de la bonne marche de la maison, un cuisinier et des serviteurs.

Le mode de vie et la façon de travailler des membres du Bureau politique compliquaient beaucoup le travail des hauts fonctionnaires du Parti. S'ils voulaient avoir l'avis du Bureau politique, ils devaient se rendre dans 13 ou 14 domiciles différents, rédiger d'innombrables notes pour faire circuler leurs idées et chercher à définir une sorte de consensus à partir de toutes les différentes opinions exprimées...

On essaya donc de faire en sorte que tous les membres du Bureau politique aient leurs bureaux à proximité les uns des autres dans le quartier de Quang Ba sur la rive du lac de l'Ouest dans la banlieue de Hànôi, où se trouve le Centre de Conférences de la Tortue. C'est dans ce bâtiment, dont le nom vient de la forme du toit, que selon les services administratifs du Comité central se réunit le Bureau politique. Toute la zone était une zone interdite étroitement surveillée, et le "village" attribué aux membres du Bureau politique faisait l'objet d'une vigilance toute particulière.

 

 

Organisation du PCVN

Secrétaire général, Tông Bi Thu

Politbureau, Bô Chinh Tri

Commission à la Protection Politique Interne Ban Bao Vê Chinh Tri Nôi Bô

Commission à la Protection de la Santé des dirigeants, Ban Bao Vê Suc Khoe Trung Uong TW (cf Vu Thu Hiên)

Commission aux Relations Extérieures, Ban Ðôi Ngoai

Commission au Contrôle Ban Kiêm Tra

Commission Centrale à l'Agriculture, Ban Nông Nghiêp Trung Uong TW

Commission aux Finances et à la Gestion Ban Tài Chinh Quan Tri Trung Uong TW (cf Bùi Tin)

Commission à l'Inspection Ban Thanh Tra

Commission à l'Organisation du Parti, Ban Tô Chuc

Commission aux Religions, Ban Tôn Giao (voir Islamistes Musulmans, Bonzes et prêtres étatiques, nationalisés (quôc doanh))

Commission à l'Idéologie et à la Culture, Ban Tu Tuong - Van Hoa Trung Uong TW (Ban Tuyên Huân + Ban Van Hoa Van Nghê (cf Nguyên Hung Quôc)

...

 

 

Tortures

Hoàng Van Chi décrit cinq tortures pendant la Résistance (1946 - 1954) :

La victime doit s'agenouiller , les deux bras soulevant une caisse lourde de pierres placée sur la tête.

La victime est suspendue aux cous de pieds ou aux poignets par une corde, qui est attachée sur une poutre horizontale. Montée, descente, coups et interrogatoire, de temps en temps chute libre.

Enroulement d'un chiffon imbibé d'huile autour des pouces et allumage.

La victime enfermée dans une cage est immergée dans l'eau pendant quelques minutes, puis remontée, jusqu'à l'aveu final.

La victime a ses doigts entre les mâchoires d'un étau, qui est serré jusqu'à l'aveu terminal.

 

 

Bùi Tin

On enfermait notamment les prisonniers dans des barils métalliques, qu'on battait comme des tambours, jusqu'à ce que le bruit insupportable fasse craquer les suspects et les pousse à avouer n'importe quoi.

 

 

Ðoàn Viêt Hoat : ...Mais tout cela aurait été supportable, s'il n'y avait eu les tortures.

Tauriac : Les communistes ont toujours affirmé que la torture n'existait pas au Viêt Nam..

Lui : Elle était généralement réservée aux plus jeunes : bastonnades, coups de poing, coups de pied, coups de crosse. Mais les fers aux pieds, les poignets liés en travers du dos au niveau de l'omoplate droite, les lampes chauffant la tête jusqu'à l'évanouissement pour soutirer des aveux étaient pour tout le monde. Par trois fois, j'ai eu droit aux fers. Mes chevilles étaient prises dans des sortes de fer à cheval (quyên), qui reliés par une tige les maintenaient solidement au sol. Un système diabolique, qui m'empêchait de me tenir debout et de me retourner, quand j'étais couché. Pas de pantalon, pour que la ferraille entre bien dans la chair. Mes chevilles ruisselaient de sang. J'en garde encore les traces....Mon ami le docteur Nguyên Ðan Quê cancérologue, qui a partagé longtemps ma cellule et qui figurait derrière moi sur la liste des 14 prisonniers politiques, dont on demandait l'élargissement, a subi le quyên pendant 6 mois d'affilée. Un autre moyen de torture consistait à vous attacher les deux bras derrière le dos, l'un passant au-dessus de l'épaule opposée, position qui risquait de provoquer au bout de quelque mois une déformation irréversible de la colonne vertébrale. Il arrivait aussi que l'on nous avilisse en nous faisant vivre dans la fange. Puni, le docteur Quê s'est vu ainsi contraint pendant plusieurs années de dormir sur une natte posée juste à côté du trou, où les détenus de sa cellule tous dysentériques et incontinents faisaient la queue pour se soulager. Je suis passé aussi par là.

Moi : Avez vous craint un jour d'être assassiné ?

Lui : J'y ai souvent pensé. On empoisonne vos aliments, et on dit ensuite que vous avez été victime d'un accident. je me méfiais particulièrement du poisson. Quand par hasard on en donnait, je préférais m'en priver malgré la faim. Mais à la mort violente, les can bô préféraient la mort à petit feu par inanition ou maladie non soignée. La Révolution ne tue pas. Elle invite la mort à venir vous prendre. En 1976 dans la grande majorité les prisonniers étaient relativement jeunes et solides. Et pourtant la mortalité était élevée. A la prison de Xuân Phuoc, par exemple, un cimetière situé à côté contenait quelque 200 tombes de prisonniers de conscience. Et c'était seulement les morts, dont les familles n'étaient pas venues réclamer les corps. Des exécutions sommaires avaient quand même lieu de temps en temps. On emmenait les suppliciés dans un terrain vague, on leur bandait les yeux, et on leur tirait une balle dans la tête. Une fois j'ai vu 200 détenus, des gens de l'ancien régime, disparaître comme ça. On est venu les prendre en pleine nuit. Vingt autres, des opposants au régime communiste, ont été condamnés et exécutés dans des prisons, où j'ai vécu. Leurs familles n'ont certainement jamais su comment ils étaient morts.

Paris Match octobre 1998

 

 

Lettre du citoyen Hoàng Minh Chinh du 27 - 8 - 1993

...Puis ils (les công an) font du vacarme nocturne pour détruire le sommeil, provoquent la diarrhée continue en mettant des mouches dans le potage, en donnant de la nourriture avariée, quand on est malade, ne fournissent pas de médicament....Ils m'empoisonnent par deux fois en donnant de la nourriture contenant un produit chimique toxique, provoquant la perte de conscience, la gastro-entérite, la colique, des frissons (certifié par un médecin comme une intoxication alimentaire). Une fois, des công an costauds se foncent sur moi, plient mes bras en arrière, saisissent mes cheveux, me bâillonnent, m'étranglent jusqu'à la perte de connaissance... Leur objectif unique est de démolir la santé, d'anéantir la volonté de résistance, d'obliger "à baisser la tête, s'agenouiller pour reconnaître la culpabilité"...

 

Pilotes de l'US Air Force et de la Marine emprisonnés au Hilton Hotel Hoa Lò (Fournaise)

On avait pourtant vu l'un de ces prisonniers cligner des yeux devant les caméras de la télévision pour émettre en morse le message T.O.R.T.U.R.E.

 

 

Vu Thu Hiên décrit trois tortures au camp de rééducation de la Porte du Ciel (Công Troi) dans la province Hà Giang :

Fermeture des ailes de fée (Khoa canh tiên). Le prisonnier a les bras étendus tirés vers l'arrière jusqu'à ce que les poignets se touchent, à ce moment là les menottes sont fermées au niveau des coudes. Avec cette fermeture, la cage thoracique du prisonnier est très tendue et très douloureuse. Certains ne supportent que quelques minutes puis perdent connaissance, mais d'autres peuvent supporter des heures.

Descente dans la fosse (Ha huyêt) : le prisonnier couché sur une planche fers aux pieds, la planche est descendue dans la fosse, qui est ensuite fermée par un couvercle. Il n'y a pas d'air dans la fosse, le prisonnier doit ouvrir largement sa bouche comme un poisson pour inspirer l'oxygène.

Le plus horrible est la cangue aux cous de pieds (Cùm hôp). Ce sont deux planches de bois échancrées selon les sections des jambes. Le prisonnier est sûr de mourir, parce que les échancrures sont très petites, quand la planche supérieure est abaissée, le prisonnier pousse un cri, puis perd connaissance immédiatement - fracture comminutive et hématome des extrémités inférieures des tibias et péronés. Ayant la cangue aux pieds, le prisonnier mourra dans deux jours, au maximum dans une semaine. Mais un prisonnier agonise pendant plus de vingt jours, le Comité des Surveillants doit faire le rapport devant tout le camp : "Le nommé X. après vingt trois jours de discipline a expié son crime !". Dans le langage des công an, expier son crime signifie mourir. Le cadavre est enterré superficiellement dans une fosse, des cochons du camp vont souvent au cimetière le déterrer avec leur groin et croquent délicieusement.

 

Retour à Hànôi