Grippe aviaire
Grippe aviaire -
aide-mémoire
15 janvier 2004
A la suite du rapport précédent sur la grippe aviaire
, l’OMS publie un aide-mémoire sur l’importance de
cette maladie pour l’homme.
Grippe aviaire (“grippe du poulet”) et importance de la transmission à l’homme
La maladie chez l’oiseau : impact et mesures de lutte
La grippe aviaire, provoquée par une souche A du virus grippal,
est une maladie infectieuse affectant les oiseaux. Identifiée
pour la première fois en Italie il y a plus de 100 ans, elle survient
dans le monde entier.
On pense que tous les oiseaux sont sensibles à cette infection,
bien que certaines espèces soient plus résistantes que
d’autres. Elle peut avoir des symptômes très variés,
allant d’une forme bénigne à une maladie très
contagieuse et rapidement mortelle qui provoque de graves épidémies.
On parle alors de grippe aviaire hautement pathogène, qui se caractérise
par une apparition brutale, de graves symptômes et une évolution
rapide vers la mort, le taux de mortalité pouvant avoisiner les
100 %.
On connaît 15 sous-types de virus grippal chez les oiseaux qui
constituent donc un vaste réservoir de virus pouvant potentiellement
circuler dans les populations aviaires. A ce jour, toutes les flambées
de la forme hautement pathogène ont été causées
par des virus grippaux A de sous-types H5 et H7.
Le gibier d’eau migrateur - notamment les canards sauvages - constitue
le réservoir naturel des virus de la grippe aviaire. Ces oiseaux
sont aussi les plus résistants à l’infection. Les
volailles domestiques, poulets et dindes notamment, sont particulièrement
sensibles aux épidémies de grippe rapidement mortelle.
Le contact direct ou indirect entre les oiseaux domestiques et le gibier
d’eau migrateur a souvent été à l’origine
des épidémies. Les marchés d’oiseaux vivants
ont joué également un rôle important dans la propagation.
Des recherches récentes ont montré que des virus faiblement
pathogènes peuvent, parfois après avoir circulé peu
de temps dans une population de volailles, muter et devenir hautement
pathogènes. Au cours de l’épidémie de 1983-1984
aux Etats-Unis d'Amérique, le virus H5N2, peu mortel au départ,
est devenu hautement pathogène en six mois, avec un taux de mortalité avoisinant
les 90 %. Pour endiguer cette épidémie, il a fallu sacrifier
plus de 17 millions d’oiseaux et dépenser près de
US $65 millions. Au cours d’une épidémie de 1999 à 2001
en Italie, le virus H7N1, faiblement pathogène à l’origine,
a muté en 9 mois. Plus de 13 millions de volailles sont mortes
ou ont été abattues.
La mise en quarantaine des élevages contaminés et la destruction
des volailles infectées ou potentiellement exposées sont
les mesures classiques de lutte qui visent à éviter la
propagation à d’autres fermes et l’installation du
virus dans les populations de volailles d’un pays. En dehors de
leur forte contagiosité, les virus grippaux aviaires se transmettent
facilement d’une ferme à l’autre par des moyens mécaniques
: matériel, véhicules, aliments, cages ou vêtements
contaminés. Les virus hautement pathogènes peuvent survivre
longtemps dans l’environnement, notamment si la température
est basse. Des mesures sanitaires rigoureuses appliquées aux fermes
peuvent néanmoins assurer une certaine protection.
Si des mesures de lutte ne sont pas prises rapidement en s’appuyant
sur une surveillance de qualité, les épidémies peuvent
durer pendant des années. Une épidémie de virus
H5N2 a ainsi commencé au Mexique en 1992. Faiblement pathogène
au départ, elle a évolué vers une forme entraînant
une mortalité élevée et n’a pas été endiguée
avant 1995.
Un virus en mutation constante : deux conséquences
Tous les virus grippaux de type A, y compris ceux que l’on retrouve
régulièrement à l’origine des épidémies
saisonnières chez l’homme, sont génétiquement
instables et bien adaptés pour échapper aux défenses
immunitaires de l’hôte. Ils ne disposent pas de mécanismes
de « repérage » et de réparation des erreurs
qui se produisent pendant la réplication. Il en résulte
que leur composition génétique change à mesure qu’ils
se répliquent chez l’homme ou l’animal et une nouvelle
variante antigénique remplace bientôt la souche de départ.
On appelle « glissement » antigénique ces modifications
constantes et en général mineures des virus grippaux A.
Cette tendance des virus grippaux à subir en permanence des modifications
antigéniques fréquentes oblige l’homme à surveiller
constamment l’évolution de la situation dans le monde et à ajuster
chaque année la composition des vaccins antigrippaux. Ce sont
deux activités fondamentales du Programme mondial de l’OMS
concernant la grippe depuis son lancement en 1947.
Les virus grippaux présentent une seconde caractéristique
très préoccupante pour la santé publique : les virus
A, y compris les sous-types de différentes espèces peuvent échanger,
c’est-à-dire « réassortir » leur matériel
génétique et fusionner. Ce processus entraîne une « variation
antigénique majeure » qui aboutit à la création
d’un nouveau sous-type, différent des deux virus dont il
est issu. Comme les populations n’ont aucune immunité contre
ce nouveau sous-type et qu’aucun vaccin ne permet de s’en
protéger, ces variations antigéniques majeures ont entraîné dans
le passé l’apparition de pandémies avec une mortalité élevée.
Pour qu’un tel événement puisse se produire, le nouveau
sous-type doit avoir des gènes provenant de virus grippaux humains
qui lui donnent la possibilité de se transmettre facilement et
durablement d’une personne à l’autre.
On a longtemps pensé que les conditions favorables à l’apparition
de variations antigéniques majeures sont réunies lorsque
l’homme vit à proximité immédiate des volailles
et des porcs. Comme les porcs sont sensibles aux infections à la
fois par les virus aviaires et les virus des mammifères, notamment
les souches humaines, ils peuvent servir de « creuset » pour
le mélange du matériel génétique des virus
humains et aviaires et l’apparition d’un nouveau sous-type.
Mais des événements récents ont permis d’établir
un deuxième mécanisme possible. Des faits de plus en plus
nombreux montrent que, pour au moins quelques-uns des 15 sous-types de
virus aviaires circulant dans les populations d’oiseaux, c’est
l’homme lui-même qui peut servir de « creuset ».
Historique des infections humaines par des virus grippaux aviaires
Les virus aviaires n’infectent pas normalement d’autres espèces
que les oiseaux et les porcs. Le premier cas documenté d’infection
humaine s’est produit à Hong Kong en 1997, lorsqu’une
souche H5N1 a provoqué une affection respiratoire sévère
chez 18 personnes et la mort de 6 d’entre elles. Cette infection
a coïncidé avec une épidémie de grippe aviaire
hautement pathogène, provoquée par la même souche,
affectant les volailles de Hong Kong.
Des enquêtes approfondies sur cette flambée ont révélé que
les contacts étroits avec des volailles vivantes contaminées étaient à l’origine
de l’infection chez l’homme. Les études génétiques
ont établi par la suite que le virus était passé directement
des oiseaux à l’homme. Il y a eu une transmission limitée
aux agents de santé, sans avoir donné de forme grave de
la maladie.
L’abattage rapide - en trois jours - de toutes les volailles de
Hong Kong, soit environ un million et demi d’oiseaux selon les
estimations, a diminué les possibilités de nouvelles transmissions
directes à l’homme et pourrait avoir permis d’éviter
une pandémie.
Cet événement a alarmé les autorités sanitaires
: c’était en effet la première fois qu’un virus
grippal aviaire se transmettait directement à l’être
humain et provoquait une maladie grave avec une mortalité élevée.
Ces inquiétudes se sont ravivées en février 2003,
lorsqu’une flambée de virus aviaire H5N1 à Hong Kong
a entraîné deux cas et un décès dans une famille
qui s’était récemment rendue en Chine du sud. Un
autre enfant de la famille est mort au cours de cette visite, mais la
cause du décès est inconnue.
Deux autres virus aviaires ont récemment entraîné des
maladies chez l’homme. Une flambée de grippe aviaire H7N7
hautement pathogène a démarré aux Pays-Bas en février
2003. Elle a provoqué deux mois plus tard la mort d’un vétérinaire
et s’est manifestée par une forme bénigne chez 83
personnes. Des cas bénins de grippe aviaire H9N2 se sont produits
chez des enfants de Hong Kong en 1999 (deux cas) et à la mi-décembre
2003 (un cas). H9N2 n’est pas hautement pathogène pour l’oiseau.
C’est en janvier 2004 qu’a eu lieu l’alerte la plus
récente, lorsque des analyses de laboratoire ont confirmé la
présence d’un virus aviaire H5N1 chez des personnes souffrant
d’affection respiratoire sévère dans le nord du Viet
Nam.
<>
Pourquoi le H5N1 est-il aussi inquiétant ?
Sur les 15 sous-types de virus grippal aviaire, le H5N1 est le plus inquiétant
pour plusieurs raisons. Il mute rapidement et il a une propension avérée à acquérir
les gènes des virus infectant d’autres espèces. On
a établi à deux occasions sa capacité à provoquer
chez l’homme de graves infections. En plus, les études de
laboratoire ont démontré que les isolats de ce virus sont
hautement pathogènes et peuvent être à l’origine
de graves maladies chez l’homme. Les oiseaux qui survivent à cette
infection, excrètent le virus pendant 10 jours au moins, par voie
orale et dans les fèces, ce qui facilite sa propagation sur les
marchés de volailles vivantes et par les oiseaux migrateurs.
L’épidémie de grippe aviaire hautement pathogène
due au virus H5N1 qui a commencé à la mi-décembre
2003 en République de Corée et que l’on observe désormais
dans d’autres pays asiatiques, suscite donc des inquiétudes
particulièrement vives pour la santé publique. Les variants
de H5N1 ont montré leur capacité à infecter directement
l’homme en 1997 et ont récidivé au Viet Nam en janvier
2004. La propagation de l’infection chez les oiseaux augmente les
possibilités d’infection directe de l’homme. Si le
nombre des cas d’infection humaine augmente dans le temps, la probabilité s’accroît
aussi que des personnes, infectées simultanément par des
souches humaines et aviaires, servent de « creuset » pour
l’apparition d’un nouveau sous-type ayant suffisamment de
gènes provenant du virus humain pour avoir la possibilité de
se transmettre facilement d’une personne à l’autre.
Cela marquerait alors le début d’une pandémie.
Peut-on éviter les pandémies ?
En se basant sur les tendances historiques, on peut s’attendre
en moyenne à trois à quatre pandémies par siècle,
avec l’émergence de nouveaux sous-types viraux se transmettant
facilement d’une personne à l’autre. Mais il est impossible
de prévoir le moment exact où elles surgissent. Au vingtième
siècle, la grande pandémie de 1918 - 1919, qui a provoqué de
40 à 50 millions de morts dans le monde selon les estimations,
a été suivie par deux autres pandémies en 1957-1958
et 1968-1969.
Les experts s’accordent pour dire qu’une autre pandémie
de grippe est inévitable et peut-être imminente.
La plupart des experts de la grippe reconnaissent également que
l’abattage rapide de toutes les volailles de Hong Kong en 1997
a probablement permis d’éviter une pandémie.
Plusieurs mesures peuvent être prises pour diminuer le plus possible
les risques que feraient courir à la santé publique mondiale
de grandes flambées de grippe aviaire H5N1 hautement pathogène
chez les oiseaux. La priorité immédiate consiste à stopper
toute propagation dans les populations de volailles. Cette stratégie
contribue à restreindre les possibilités d’exposition
de l’homme au virus. L’administration de vaccins efficaces
contre les souches humaines en circulation à ce moment-là aux
personnes fortement exposées au risque d’être en contact
avec des volailles infectées peut réduire la probabilité de
co-infection chez l’homme par des souches aviaires et humaines
et donc le risque d’échanges de gènes. Il faut aussi
protéger de l’infection ceux qui travaillent à l’abattage
des poulets en les équipant des habits et du matériel adéquats.
Ils devraient également recevoir des antiviraux à titre
prophylactique.
Lorsque des cas de grippe aviaire se produisent chez l’homme, il
faut d’urgence obtenir des informations sur l’étendue
de l’infection chez l’animal et chez l’homme et sur
les virus en circulation pour pouvoir évaluer les risques pour
la santé publique et décider des meilleures mesures à instaurer.
Une enquête minutieuse sur chaque cas est également essentielle.
Alors que l’OMS et les membres du réseau mondial de surveillance
de la grippe, ainsi que d’autres organismes internationaux, peuvent
apporter leur concours à nombre de ces activités, l’endiguement
des risques pour la santé publique dépend, pour réussir,
des moyens en épidémiologie qu’ont les pays touchés,
de leurs laboratoires et des systèmes de surveillance déjà en
place.
Si toutes ces activités peuvent faire diminuer la probabilité qu’émerge
une souche responsable d’une pandémie, on ne peut savoir
avec certitude s’il est possible de l’éviter.
Evolution clinique de la grippe aviaire H5N1 chez l’homme
et traitement
Les informations publiées à ce sujet se limitent à l’étude
des cas survenus lors de la flambée à Hong Kong en 1997.
Les patients ont présenté des symptômes de fièvre,
de gorge irritée, de toux et, pour les cas mortels, de troubles
respiratoires sévères dus à l’infection pulmonaire
virale. Des adultes et des enfants auparavant en bonne santé ainsi
que des malades chroniques ont été touchés.
Les tests pour diagnostiquer toutes les souches grippales de l’homme
et de l’animal sont fiables et rapides. De nombreux laboratoires
dans le réseau mondial de l’OMS disposent des installations
d’un niveau de biosécurité suffisant et des réactifs
pour les exécuter et ils en ont une grande expérience.
Il existe aussi des tests rapides à pratiquer au chevet du malade
pour le diagnostic de la grippe humaine, mais ils n’ont pas la
précision des analyses plus complètes des laboratoires,
nécessaires actuellement pour comprendre pleinement les cas les
plus récents et déterminer si l’infection humaine
se propage, soit directement à partir des oiseaux, soit d’une
personne à l’autre.
Les médicaments antiviraux, dont certains peuvent servir à la
fois à la prévention et au traitement, sont efficaces contre
les souches grippales A chez l’adulte et l’enfant normalement
en bonne santé, mais ils ont leurs limites. Certains d’entre
eux sont onéreux et l’approvisionnement est limité.
On a également une grande expérience de la production des
vaccins antigrippaux, en particulier parce que leur composition change
chaque année pour s’adapter au glissement antigénique
des virus en circulation. Toutefois, il faut au moins quatre mois pour
produire en grande quantité un vaccin efficace contre un nouveau
sous-type viral.
http://www.who.int/csr/don/2004_01_15/fr/
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Avian influenza - fact sheet
15 January 2004
Further to the previous report on avian influenza, WHO has issued a fact
sheet about the significance for human health of avian influenza.
Avian influenza (“bird flu”) and the significance
of its transmission to humans
The disease in birds: impact and control measures
Avian influenza is an infectious disease of birds caused by type A strains
of the influenza virus. The disease, which was first identified in Italy
more than 100 years ago, occurs worldwide.
All birds are thought to be susceptible to infection with avian influenza,
though some species are more resistant to infection than others. Infection
causes a wide spectrum of symptoms in birds, ranging from mild illness
to a highly contagious and rapidly fatal disease resulting in severe
epidemics. The latter is known as “highly pathogenic avian influenza”.
This form is characterized by sudden onset, severe illness, and rapid
death, with a mortality that can approach 100%.
Fifteen subtypes of influenza virus are known to infect birds, thus providing
an extensive reservoir of influenza viruses potentially circulating in
bird populations. To date, all outbreaks of the highly pathogenic form
have been caused by influenza A viruses of subtypes H5 and H7.
Migratory waterfowl – most notably wild ducks – are the natural
reservoir of avian influenza viruses, and these birds are also the most
resistant to infection. Domestic poultry, including chickens and turkeys,
are particularly susceptible to epidemics of rapidly fatal influenza.
Direct or indirect contact of domestic flocks with wild migratory waterfowl
has been implicated as a frequent cause of epidemics. Live bird markets
have also played an important role in the spread of epidemics.
Recent research has shown that viruses of low pathogenicity can, after
circulation for sometimes short periods in a poultry population, mutate
into highly pathogenic viruses. During a 1983–1984 epidemic in
the United States of America, the H5N2 virus initially caused low mortality,
but within six months became highly pathogenic, with a mortality approaching
90%. Control of the outbreak required destruction of more than 17 million
birds at a cost of nearly US$ 65 million. During a 1999–2001 epidemic
in Italy, the H7N1 virus, initially of low pathogenicity, mutated within
9 months to a highly pathogenic form. More than 13 million birds died
or were destroyed.
The quarantining of infected farms and destruction of infected or potentially
exposed flocks are standard control measures aimed at preventing spread
to other farms and eventual establishment of the virus in a country’s
poultry population. Apart from being highly contagious, avian influenza
viruses are readily transmitted from farm to farm by mechanical means,
such as by contaminated equipment, vehicles, feed, cages, or clothing.
Highly pathogenic viruses can survive for long periods in the environment,
especially when temperatures are low. Stringent sanitary measures on
farms can, however, confer some degree of protection.
In the absence of prompt control measures backed by good surveillance,
epidemics can last for years. For example, an epidemic of H5N2 avian
influenza, which began in Mexico in 1992, started with low pathogenicity,
evolved to the highly fatal form, and was not controlled until 1995.
A constantly mutating virus: two consequences
All type A influenza viruses, including those that regularly cause seasonal
epidemics of influenza in humans, are genetically labile and well adapted
to elude host defenses. Influenza viruses lack mechanisms for the “proofreading” and
repair of errors that occur during replication. As a result of these
uncorrected errors, the genetic composition of the viruses changes as
they replicate in humans and animals, and the existing strain is replaced
with a new antigenic variant. These constant, permanent and usually small
changes in the antigenic composition of influenza A viruses are known
as antigenic “drift”.
The tendency of influenza viruses to undergo frequent and permanent antigenic
changes necessitates constant monitoring of the global influenza situation
and annual adjustments in the composition of influenza vaccines. Both
activities have been a cornerstone of the WHO Global Influenza Programme
since its inception in 1947.
Influenza viruses have a second characteristic of great public health
concern: influenza A viruses, including subtypes from different species,
can swap or “reassort” genetic materials and merge. This
reassortment process, known as antigenic “shift”, results
in a novel subtype different from both parent viruses. As populations
will have no immunity to the new subtype, and as no existing vaccines
can confer protection, antigenic shift has historically resulted in highly
lethal pandemics. For this to happen, the novel subtype needs to have
genes from human influenza viruses that make it readily transmissible
from person to person for a sustainable period.
Conditions favourable for the emergence of antigenic shift have long
been thought to involve humans living in close proximity to domestic
poultry and pigs. Because pigs are susceptible to infection with both
avian and mammalian viruses, including human strains, they can serve
as a “mixing vessel” for the scrambling of genetic material
from human and avian viruses, resulting in the emergence of a novel subtype.
Recent events, however, have identified a second possible mechanism.
Evidence is mounting that, for at least some of the 15 avian influenza
virus subtypes circulating in bird populations, humans themselves can
serve as the “mixing vessel”.
Human infection with avian influenza viruses : a timeline
Avian influenza viruses do not normally infect species other than birds
and pigs. The first documented infection of humans with an avian influenza
virus occurred in Hong Kong in 1997, when the H5N1 strain caused severe
respiratory disease in 18 humans, of whom 6 died. The infection of humans
coincided with an epidemic of highly pathogenic avian influenza, caused
by the same strain, in Hong Kong’s poultry population.
Extensive investigation of that outbreak determined that close contact
with live infected poultry was the source of human infection. Studies
at the genetic level further determined that the virus had jumped directly
from birds to humans. Limited transmission to health care workers occurred,
but did not cause severe disease.
Rapid destruction – within three days – of Hong Kong’s
entire poultry population, estimated at around 1.5 million birds, reduced
opportunities for further direct transmission to humans, and may have
averted a pandemic.
That event alarmed public health authorities, as it marked the first
time that an avian influenza virus was transmitted directly to humans
and caused severe illness with high mortality. Alarm mounted again in
February 2003, when an outbreak of H5N1 avian influenza in Hong Kong
caused 2 cases and 1 death in members of a family who had recently travelled
to southern China. Another child in the family died during that visit,
but the cause of death is not known.
Two other avian influenza viruses have recently caused illness in humans.
An outbreak of highly pathogenic H7N7 avian influenza, which began in
the Netherlands in February 2003, caused the death of one veterinarian
two months later, and mild illness in 83 other humans. Mild cases of
avian influenza H9N2 in children occurred in Hong Kong in 1999 (two cases)
and in mid-December 2003 (one case). H9N2 is not highly pathogenic in
birds.
The most recent cause for alarm occurred in January 2004, when laboratory
tests confirmed the presence of H5N1 avian influenza virus in human cases
of severe respiratory disease in the northern part of Viet Nam.
Why H5N1 is of particular concern
Of the 15 avian influenza virus subtypes, H5N1 is of particular concern
for several reasons. H5N1 mutates rapidly and has a documented propensity
to acquire genes from viruses infecting other animal species. Its ability
to cause severe disease in humans has now been documented on two occasions.
In addition, laboratory studies have demonstrated that isolates from
this virus have a high pathogenicity and can cause severe disease in
humans. Birds that survive infection excrete virus for at least 10 days,
orally and in faeces, thus facilitating further spread at live poultry
markets and by migratory birds.
The epidemic of highly pathogenic avian influenza caused by H5N1, which
began in mid-December 2003 in the Republic of Korea and is now being
seen in other Asian countries, is therefore of particular public health
concern. H5N1 variants demonstrated a capacity to directly infect humans
in 1997, and have done so again in Viet Nam in January 2004. The spread
of infection in birds increases the opportunities for direct infection
of humans. If more humans become infected over time, the likelihood also
increases that humans, if concurrently infected with human and avian
influenza strains, could serve as the “mixing vessel” for
the emergence of a novel subtype with sufficient human genes to be easily
transmitted from person to person. Such an event would mark the start
of an influenza pandemic.
Influenza pandemics: can they be averted ?
Based on historical patterns, influenza pandemics can be expected to
occur, on average, three to four times each century when new virus subtypes
emerge and are readily transmitted from person to person. However, the
occurrence of influenza pandemics is unpredictable. In the 20th century,
the great influenza pandemic of 1918–1919, which caused an estimated
40 to 50 million deaths worldwide, was followed by pandemics in 1957–1958
and 1968–1969.
Experts agree that another influenza pandemic is inevitable and possibly
imminent.
Most influenza experts also agree that the prompt culling of Hong Kong’s
entire poultry population in 1997 probably averted a pandemic.
Several measures can help minimize the global public health risks that
could arise from large outbreaks of highly pathogenic H5N1 avian influenza
in birds. An immediate priority is to halt further spread of epidemics
in poultry populations. This strategy works to reduce opportunities for
human exposure to the virus. Vaccination of persons at high risk of exposure
to infected poultry, using existing vaccines effective against currently
circulating human influenza strains, can reduce the likelihood of co-infection
of humans with avian and influenza strains, and thus reduce the risk
that genes will be exchanged. Workers involved in the culling of poultry
flocks must be protected, by proper clothing and equipment, against infection.
These workers should also receive antiviral drugs as a prophylactic measure.
When cases of avian influenza in humans occur, information on the extent
of influenza infection in animals as well as humans and on circulating
influenza viruses is urgently needed to aid the assessment of risks to
public health and to guide the best protective measures. Thorough investigation
of each case is also essential. While WHO and the members of its global
influenza network, together with other international agencies, can assist
with many of these activities, the successful containment of public health
risks also depends on the epidemiological and laboratory capacity of
affected countries and the adequacy of surveillance systems already in
place.
While all these activities can reduce the likelihood that a pandemic
strain will emerge, the question of whether another influenza pandemic
can be averted cannot be answered with certainty.
Clinical course and treatment of human cases of H5N1 avian influenza
Published information about the clinical course of human infection with
H5N1 avian influenza is limited to studies of cases in the 1997 Hong
Kong outbreak. In that outbreak, patients developed symptoms of fever,
sore throat, cough and, in several of the fatal cases, severe respiratory
distress secondary to viral pneumonia. Previously healthy adults and
children, and some with chronic medical conditions, were affected.
Tests for diagnosing all influenza strains of animals and humans are
rapid and reliable. Many laboratories in the WHO global influenza network
have the necessary high-security facilities and reagents for performing
these tests as well as considerable experience. Rapid bedside tests for
the diagnosis of human influenza are also available, but do not have
the precision of the more extensive laboratory testing that is currently
needed to fully understand the most recent cases and determine whether
human infection is spreading, either directly from birds or from person
to person.
Antiviral drugs, some of which can be used for both treatment and prevention,
are clinically effective against influenza A virus strains in otherwise
healthy adults and children, but have some limitations. Some of these
drugs are also expensive and supplies are limited.
Experience in the production of influenza vaccines is also considerable,
particularly as vaccine composition changes each year to match changes
in circulating virus due to antigenic drift. However, at least four months
would be needed to produce a new vaccine, in significant quantities,
capable of conferring protection against a new virus subtype.
http://www.who.int/csr/don/2004_01_15/en/index.html
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