Discothèque pour apparatchiks
New Century night club, 10 rue Tràng Thi ("Ten Tràng Thi street"), Hoàn Kiêm district
Les fils et filles à papa
ont leur discothèque exclusive
Agence France-Presse, 20 août
2002
Hànôi
Clinquant, bruyant et étincelant, le New Century, la discothèque la plus branchée de Hànôi, attire tout ce que le Viêtnam compte de pop stars, de top models et de fils et filles à papa - ces papas étant souvent des responsables communistes.
Situé dans une capitale plutôt austère, le New Century détonne et séduit. Le décor n'a rien à envier aux clubs en vue de Londres ou New York, et les artistes de Hô Chi Minh Ville (ex-Sàigòn), la métropole bourdonnante du Sud, viennent souvent y produire leur dernière création.
Légèrement vêtues, des danseuses se trémoussent sur un podium. Juchées sur les tabourets du bar, des prostituées attendent les clients. Plus loin, des salons privés sont disponibles pour les amateurs de karaoké. Avec une entrée à 40 000 dôngs ($ 2,50) seulement, le club est accessible aux étudiants, aux expatriés et à la classe moyenne de la capitale ravie de côtoyer l'élite.
Mais dans un pays, où le PIB par tête tourne autour de $ 400 par an, la différence entre le train de vie affiché par les clients du New Century et celui des Vietnamiens ordinaires est frappante. Le coût d'une bouteille de whisky - de $ 65 à $180 - permettrait aux chauffeurs de pousse-pousse, qui attendent à la porte, de vivre deux mois.
Mais, dans un pays de tradition confucianiste, les occasions sont rares d'étaler sa fortune, et les clients du New Century ne s'en privent pas.
"Les vendredis et samedis soirs,
c'est bondé. Beaucoup de clients sont très riches et dépensent
sans compter. Ils distribuent des pourboires rien que parce qu'on leur a allumé
une cigarette ou indiqué le chemin des toilettes", dit un serveur,
qui préfère ne pas dire son nom. "Certains sont des enfants
de membres du parti communiste ou de responsables gouvernementaux, d'autres
des hommes d'affaires", confie-t-il.
Sous le vernis clinquant du New Century pointe tout de même une question troublante: comment des gens de 20-30 ans peuvent-ils se permettre de telles extravagances dans un des pays les plus pauvres du monde? "Parfois, je me demande comment ils peuvent dépenser autant d'argent en une nuit. Et ce n'est pas limité à une nuit, ça se répète plusieurs fois par semaine", constate Sonny, le DJ philippin du club.
Mieux vaut ne pas trop chercher à savoir, pour s'éviter les foudres des services de sécurité très présents, qui, selon les serveurs, comptent des policiers en civil, armés. "Partez, vous n'avez pas la permission de parler à ces gens", a lancé un vigile à un journaliste, qui interrogeait sur son train de vie une tablée de jeunes clients sirotant du cognac. À l'extérieur, les chauffeurs de pousse-pousse évoquent à mots-couverts la corruption au sein du parti et du gouvernement.
Le Viêtnam fait partie des pays les plus corrompus au monde, selon des études d'organisations anticorruption. Un scandale a récemment impliqué deux membres du comité central du Parti communiste, accusés d'avoir entretenu des liens avec le parrain de la mafia d'Hô Chi Minh Ville, Nam Cam. Des dizaines d'autres membres du parti et responsables de la police ont également été arrêtés ou sanctionnés.
Les relations entre le New Century et de hauts responsables, même si elles ne sont pas illégales, semblent établies. Un des investisseurs serait le fils d'un des hauts dirigeants du parti.
Mais demander des noms soulève immédiatement un mur de silence. Minh, le gérant, se contente de dire que les investisseurs sont "des Vietnamiens".
Quoi qu'il en soit, les patrons ou leurs protecteurs exercent suffisamment d'influence, pour que le club puisse utiliser un terrain de la Bibliothèque nationale comme parking pour les Mercedes de sa clientèle.
Les propriétaires ne semblent pas non plus apprécier la concurrence. Un rival, le Hale Club, qui avait ouvert en août dernier, a été obligé de fermer deux mois plus tard à la suite d'un harcèlement policier constant. Il a rouvert en décembre, mais avec avec des ambitions beaucoup plus modestes.
Hànôi's Hotttest Night Spots
AFP / Ben Rowse
clari.world.asia.vietnam
HANOI, Aug 20, 2002 (AFP) - Loud,
glitzy and ostentatious, Hànôi's hottest nightspot, the New Century
Discotheque, is a magnet for Viêtnam's small legion of pop stars, models,
and scions of government officials.
It is easy to see the attraction. The decor is as stylish as the hippest clubs
in London or New York and artists from the southern boomtown of Hô Chi
Minh City are regularly flown up to perform their latest hits.
Scantily clad dancers gyrating on podiums above the dance floor provide an eye-pleasing
touch, while private karaoke booths are on hand for those feeling the urge to
burst into song.
With the entrance fee set at a modest 40,000 dông (2.50 dollars), the
club also attracts university students, expatriates and middle class Hanoians
keen to rub shoulders with the capital's elite.
However, in a communist state where GDP per capita hovers around a paltry 400
dollars a year, the contrasting lifestyles enjoyed by those inside the multi-levelled
club and those on the outside are extreme.
For the cost of a bottle of whisky -- ranging from a mere 65 dollars up to a
staggering 180 dollars -- one of the multitude of cyclo or rickshaw drivers
waiting outside could put their feet up for a couple of months.
But in Viêtnam's deeply traditional Confucian society, where maintaining
face is all important, there are few better places in the capital to flaunt
one's financial prowess than the New Century.
Indeed, why have one bottle of a 150-dollar cognac for a table of six when you
can have two or three at the same time? Such sights are as common as the prostitutes
filling the bar stools casting for customers.
"On Friday and Saturday nights it is very busy and many of the people are
extremely rich and literally scatter money, giving us tips for lighting their
cigarettes or showing them to the toilet," said one waiter who asked to
remain anonymous. "Some of them are children of Communist Party members
and government officials, others are businessmen," he added.
Beneath the club's flash veneer though lurks the slightly troubling question
of how people in their 20s and early 30s can afford such extravagance in one
of the world's poorest countries.
"Sometimes I ask myself how they can spend all that money in one night,"
said Sonny, the club's resident Filipino DJ. "But they don't just do it
for one night, they do it often, several times a week."
The heavy security presence, which, according to several waiters, includes undercover,
gun-carrying guards hired from police ranks, appear keen to keep observers guessing.
"Leave now," one told a reporter asking a table of young, affluent-looking
cognac sippers about their lifestyle. "You are not allowed to talk to these
people."
However, ask a cyclo driver outside and you get a wry smile and a mumbled comment
about rampant corruption in the party and the government.
With cabinet ministers receiving an annual salary of around 1,350 dollars and
the prime minister officially taking home a mere 1,640 dollars, it is easy to
understand such cynicism.
Viêtnam frequently ranks among the most corrupt countries in the world
in surveys carried out by anti-graft organizations.
Indeed, the issue of corruption has generated unprecedented levels of public
discontent since the arrest of the country's most infamous mafia boss in December.
The continuing investigation into the activities of Nam Cam, the southern "Godfather"
from Hô Chi Minh City, has revealed the extent to which corruption has
enveloped the state apparatus.
Two members of the party's powerful 150-strong Central Committee were expelled
last month for their links to the gang, while scores more party members and
top police officials have been arrested or disciplined.
Connections between the New Century and some senior-level government officials,
although not necessarily illegal, allegedly run deep. The son of one top Communist
Party leader is widely believed to be among the investors.
However, all attempts to find out the names of the owners were met with a stony
silence, while the club's manager, who gave his name as Minh, simply said the
stakeholders were "Vietnamese people".
Whoever they are, they have influence or at least high-ranking sponsors who
have allowed the club to use the premises of the neighbouring National Library
as a carpark for their Mercedes-driving patrons.
The owners also appear eager to remain Hànôi's only nightspot catering
to the cream of the urban elite.
Viêtnam's notoriously corrupt police demand bribes from bar owners to
remain in business on a regular basis -- as one local manager of a popular drinking
hole put it: "We have to pay every month to keep our licence, we have to
pay to play loud music, we have to pay to stay open late."
So when the rival Hale Club opened for business last August hoping to lure people
from the New Century, few were surprised when two months later it was forced
to close by police for a variety of alleged offences.
It subsequently reopened in December but with noticeably more modest ambitions.
Dicothèques appartenant au complexe criminalo - étatique :
Hà
Nôi
|
Sàigòn
HCMV
|
Si vous voulez voir se trémousser les jeunes apparatchiks, vous aurez le choix entre plusieurs discothèques. La plupart des discothèques exigent un droit d'entrée de 4 $ US environ. New Century Night Club (10 Phô Tràng Thi) fait actuellement fureur. Vous pourriez vous croire à New York, Paris ou Londres. Apocalypse Now (5C Phô Hòa Mã; de 9 h à tard dans la nuit) tenu par la même "famille" que son homonyme de HCMV, bat son plein le week - end. Sa clientèle chic apprécie visiblement la musique tonitruante. Le bar ferme, lorsque les derniers clients partent. |
Apocalypse Now (2C Ð Thi Sach). Cet endroit tient depuis fort longtemps le haut du pavé de la fête. La musique résonne à plein volume, dans un chahut apocalyptique. Shark (5 - 15 Ð Hô Huân Nghiêp; 4 $ US). Agréablement située en bordure de la rivière, cette discothèque abrite l'une des meilleures pistes de danse du centre - ville. Le droit d'entrée comprend une boisson. Maya (6 Ð Cao Ba Quat; plats à partir de 25 000 dông; 17 h - tard). Bienvenue dans ce lieu élégant, royaume de la musique latine. On peut même y prendre des cours de salsa, et déguster une bonne cuisine sud - américaine et des tapas. Sâm Son (28A ÐL Lê Loi). Cette discothèque vietnamienne quelconque ouvre 5 soirs par semaine, après avoir longtemps réuni les homosexuels de la ville les mardi et vendredi. |